La pollution de l’air

Qu’est-ce que la pollution de l’air

Il y a pollution de l’atmosphère dans le cas où la variation de sa composition modifie suffisamment ses propriétés physiques ou chimiques pour être détectable par les occupants du milieu.

La pollution de l’air est due à des sources d’émissions pouvant être naturelles (océan, volcan, poussière du Sahara) ou anthropiques (dus à l’activité de l’homme). Les polluants directement émis depuis une source de pollution sont appelés polluants primaires. Certains de ces composés chimiques se transforment dans l’atmosphère entraînant la formation de nouveaux polluants. Ces derniers qui résultent de réactions chimiques ayants lieu dans l’atmosphère, sont des polluants secondaires. Par exemple, le monoxyde d’azote qui est un polluant primaire, directement émis par le trafic automobile, va dans un premier temps se disperser dans l’atmosphère, puis réagir sous l’action du rayonnement solaire ce qui entraîne la formation de molécules d’ozone. Ces dernières sont des polluants secondaires.

Sources des polluants Type de polluants
  • Sources naturelles, comme les océans, les volcans, la végétation…
  • Sources anthropiques, qui sont dues à l’activité humaine.
Polluants primaires.
  • Transformation chimique de constituants présents dans l’air
Polluants secondaires

Principaux polluants primaires Principaux polluants secondaires
  • Dioxyde de soufre
  • Monoxyde d’azote
  • Monoxyde de carbone
  • Métaux lourds
  • Composés Organiques Volatiles
  • Particules
  • Dioxyde d’azote
  • Ozone
  • Particules secondaires

Une fois dans l’air, ces composés chimiques, si ils sont présents en fortes concentrations peuvent avoir des effets sur la santé humaine et animal, et impacter la croissance des plantes. Leur persistance dans l’atmosphère dépendra de nombreux paramètres. Chaque polluant à une durée de vie. Plus elle sera longue, et plus son accumulation dans l’atmosphère sera importante et ce, à une échelle très grande.
Nous appelons « temps de mélange » la période qui permet à une substance de se distribuer de façon homogène sur une partie ou la totalité de l’atmosphère. Ce temps de mélange est de 1 à 2 mois pour une répartition à l’échelle d’un hémisphère, et de 1 à 2 ans pour un mélange inter hémisphérique.
Par exemple, le méthane qui a une durée de vie de 4 ans est réparti de façon homogène sur l’ensemble de la planète, alors que les sources de ce polluant sont localisées dans des zones géographiques restreintes.

La diminution ou la disparition d’un polluant dans l’air peu s’expliquer par sa réaction et sa transformation en un nouveau composé chimique, par le « lessivage » de l’air par la pluie, par dépôt au sol…

Influence de la météorologie sur la pollution de l’air

Les conditions météorologiques ont une influence sur la dispersion et la transformation des polluants, d’où l’importance de leur prise en compte dans la surveillance de la qualité de l’air.
– Le vent est à l’origine de la dispersion et du déplacement des polluants dans l’atmosphère. Plus il est fort et meilleure est la dilution d’une pollution, entraînant une amélioration de la qualité de l’air. La direction des vents influe sur le déplacement des composés chimiques présents dans l’air, donc sur les zones qui sont impactées par ces derniers.
– La pluie entraîne un lessivage de l’atmosphère, par la diminution des concentrations en polluants dans l’air. Il y a soit incorporation du composé qui se solubilise dans la goutte d’eau, soit abattement par effet mécanique des polluants ensuite transférés dans les sols et les eaux de surfaces.
– En condition « normale », la température diminue avec l’altitude. Cependant, cela peut s’inverser, entraînant un phénomène appelé couche d’inversion. La dispersion verticale des polluants est bloquée et provoque une dégradation de la qualité de l’air.
– Plus la lumière et la température sont élevées et plus la dégradation des composés organiques volatils et des oxydes d’azote par des réactions avec les radicaux hydroxyles est importante et génère de l’ozone.